samedi, février 26, 2011

c'est la nouba, c'est les noob qui font la loi



Les années double vingt seront bientot un reculé et nébuleux souvenir et la rédac' de la petite frappe scrute -depuis le dernier étage de leur building mou aux couleurs variantes et saturées- le ciel perforé de part en part par les volutes de fumée laissées dans leurs trajectoires celestes par les libellules robots qui assurent, en cette veille d'année nouvelle, le transport des quidams s'affairant à leurs tâches pénibles et quotidiennes.

Fantasyland est désormais la capitale du monde, ce qui était il y a de ça un couple de décennie la ville de Liège, est aujourd'hui la métropole que l'humanité regarde, jalouse et prend en exemple.
Et dans cette cité reine règnent trois hommes, forts du succès planétaire de leur opéra-slam, Fred Phoenix, Mortis Ghost et Mes sous vetements sont propres sondent le ciel orangé surplombant la mégapole futuriste; dressant le bilan de trente années de fanzinat et analysant le triomphe fulgurant rencontré avec l'opéra-slam de 14h "when i look at the sky" l'histoire poignante, chantée par une troupe de québecois éffeminés, d'un homme se demandant si Pierre Peret le regarde du ciel lorsqu'il fait caca.

Les 658 millions de spectateurs ainsi que les ventes de 12 milliard de DVD ont assurés aux trois compères gloire, fortune, frais d'avocat et passages dans le talk-show de Laurent Ruquier.
L'esprit cartangle a gravité autour du globe, a violement pénétré la conscience collective et enfanté d'une façon nouvelle d'aborder l'humour à base de caca.
Les ventes du fanzine plafonnent aujourd'hui autour de trente par numéro (sans compter ceux que les auteurs offrent à leurs amis et familles) ce qui place l'imprimé en 2356759ième position dans la vente de fanzine à l'échelle mondiale (ce qui est pas mal, quand on y réfléchit)

Malgré leur surclassante victoire fâce à l'échec, le trio -symbole de toute une génération- doit toutefois céder une bataille à l'avantage de cette cruelle et méprisable sorcière qu'est la vie: la disparition prématurée de Pilsner Korv
Certaines rumeurs le disent mort par strangulation érotique, d'autres parlent d'un emprisonnement à vie dans une cellule hongroise pour proxénétisme et conspiration, d'autres encore disent qu'il est ce clochard s'accouplant avec les pigeons qui surveille si la gare centrale de FantasyLand ne prend pas vie lorsque les gens dorment, certains vont même jusqu'à prétendre qu'il n'a jamais existé.

Ceci est donc un message pour Pilsner Korv: si tu captes l'internet-mobile où que tu sois, sâche que nul robot à ton image ne pourra te remplacer, quelque soit l'hilarité que provoque son accent slave.
Aucune photo grandeur nature ne remplacera celui dont nous raillions les moeurs loufoques et les croyances braques, engendrant sourires fraternels et tapes masculines dans le dos.
Et aucune poupée gonflable à ton éffigie ne remplacera ton souffle chaud et te bras velus et protecteurs lorsque nous dormions à l'arrière du mobil-home blottis les uns contre les autres


Pilsnou reviens, tu nous manques

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